Événements
Depuis 2004, l’Atelier d’Euterpe contribue ou produit* aux cotés d’institutions, de musées, d’associations et d’entreprises privées à toute ou partie d’événements culturels, musicaux, scientifiques et techniques : commémorations nationales, célébrations, communications audiovisuelles, études acoustiques et conférences…
* Ces actions reçoivent le concours et le soutien de partenaires et peuvent s’inscrire dans le cadre d’un mécénat. Pour ces productions, l’Atelier dispose d’une licence de « Producteur de spectacles – Entrepreneur de tournées ».
Claude Montal, VIP-2015*
Commémoration nationale – En 2015-2016, l’Atelier d’Euterpe et ses partenaires** célèbrent le cent-cinquantième anniversaire de la mort d’un homme remarquable, méconnu à ce jour du grand public.
Claude Montal (1800-1865), aveugle dès la petite enfance, créateur de la classe « accord-facture de piano » à l’Institut national des jeunes aveugles, devint un inventeur et un industriel de renom. Artisan essentiel du patrimoine musical français, il est nommé en 1853 « facteur officiel » de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie.
Esprit reconnu, parfois jalousé, qualifié d’illustre à son époque, il participe au rayonnement du génie français dans le monde entier grâce aux récentes expositions universelles. En qualité « d’illustre artisan », il contrinue fortement au changement du regard des bien-voyants sur les aveugles.
Intitulé « Claude Montal, VIP-2015 », VIP pour « Vie, Ingéniosité, Persévérance », l’événement se décline à Paris, Vichy, Niort et Versailles, de mars 2015 à février 2016. L’apposition d’une plaque commémorative dans la Classe d’Accord-Facture de l’Institut National des Jeunes Aveugles, la production d’une exposition itinérante sur « la vie, l’accord et la facture des forte-piano de Montal », l’organisation de nombreux récitals sur pianos historiques, l’édition d’un coffret de livres et enfin la publication d’un site internet constituent les principaux temps forts de cette commémoration.
* Commémoration/Expositions/Concerts/Conférences
** l’Institut National des Jeunes Aveugles à Paris, l’Association Valentin Haüy, le Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes, le Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie des Quinze-Vingts – Archives historiques, l’Association nationale Voir Ensemble, l’Institut National de la Propriété Industrielle – Repère : Trésors de l’INPI, le Ministère de la culture et de la communication – Direction générale des patrimoines – Service interministériel des archives de France, le Sénat – Commission Transmission des savoirs et démocratisation de la culture, la Mairie du 7e arrondissement de Paris – Service Communication, Culture, Animation locale et de la vie de quartier, l’Association Pianoforte Ad Libitum – Centre international du pianoforte, le Musée du piano de Limoux – EuroPiano France et la Fondation EDF.
Serpent sans Sornettes*
La politique culturelle du musée de l’Armée a pour vocation de faire découvrir des aspects moins connus de ses collections aux chercheurs, mais aussi au public.
Dans cette optique, le musée de l’Armée a organisé, en partenariat avec l’Institut de recherche sur le patrimoine musical en France (CNRS/BnF/Ministère de la Culture), un événement tout à fait original, associant colloque et concerts qui se complètent et s’illustrent mutuellement, les 6 et 7 octobre 2011. L’objet de ces manifestations est un instrument de musique intriguant :
le Serpent
Ci-contre : Serpent anglais appartenant au fonds instrumental et aux collections du musée de l’Armée.
© Paris, musée de l’Armée/RMN
A la demande de Jean Duron, chercheur musicologue au Centre de musique baroque de Versailles, l’Atelier d’Euterpe a participé à la réalisation d’une expérimentation acoustique intitulée « Autour du Serpent » durant laquelle cet instrument a été placé dans la situation qu’il occupait « en église » de la fin du XVIe au XVIIIe siècle.
L’expérimentation s’est déroulée le jeudi 10 mars 2011 lors de l’audition hebdomadaire des Pages et des Chantres du Centre de musique baroque de Versailles, dirigés par Olivier Schneebeli, à la Chapelle royale du château de Versailles.
Celle-ci a donné lieu à de nombreuses analyses acoustiques dont trois ont été réalisées par Thierry Géroux et présentées en première session du colloque « Serpent sans Sornettes » organisé au musée de l’Armée.
Comité scientifique : Cécile Davy-Rigaux, Florence Gétreau, Volny Hostiou, avec la collaboration de Bernard Dompnier et Jean Duron.
Programme du colloque au Musée de l’Armée
Conclusions de travaux (extraits) réalisés par Thierry Géroux, préparation de Franck Rabineau
Liens : ForumAcusticum 2005 | Article de José-Daniel Touroude
* Expérimentation acoustique/Communication colloque/CMBV-CNRS-IRPMF-IReMus-Musée de l’Armée
Henri IV, le roi de réconciliation*
Te Deum laudamus – Eustache du Caurroy (1549-1609)
Le règne d’Henri IV (1589-1610) correspond à une époque charnière de l’histoire de la musique, celle qui voit la disparition du grand style polyphonique de la Renaissance et l’invention d’une nouvelle esthétique : le Baroque. À cette époque, Eustache du Caurroy est au sommet de son art…
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Les Pages, les Chantres et les Symphonistes du Centre de musique baroque de Versailles, direction Olivier Schneebeli |
[…] Le somptueux Te Deum à 6 voix pourrait fort bien être celui qu’entendit Henri IV dans la cathédrale de sa bonne ville, en cet été 1598. Faisant alterner polyphonie et versets en plain-chant, l’oeuvre correspond parfaitement à la description donnée ci-dessus. Là encore, ce qui frappe, dès la première écoute de l’oeuvre, c’est l’aspect monumental, hiératique, donné à chacun des versets, dans une sorte d’arrêt du temps, d’éternité immobile, presque figée. Pour le coup, cette musique n’est que marbre et granit. C’est véritablement une cathédrale sonore qu’a bâtie là le Compositeur de la Musique de la Chapelle royale. C’est aussi, de manière spectaculaire, cette symphonie des anges que croyait percevoir le peuple des fidèles, au-delà du jubé qui, en ce temps là, séparait le chœur de la nef dans presque toutes les églises. Cette harmonie céleste qu’on entendait, sans la voir, et qui donnait l’impression au peuple priant qu’au delà de ce mur de marbre ou de bois ciselé, parmi les prélats et les grands de ce monde, l’assemblée des saints et des martyrs dialoguait avec les anges. Tout le contraire, bien évidemment, des cérémonies de la Réforme où le simple fidèle était invité à mêler sa voix au chœur céleste…
Dans cet enregistrement, nous nous sommes efforcés de caractériser chaque verset, confiant à un chœur de solistes ceux dont l’effectif à six n’était pas au complet. Attribuant, dans d’autres, à l’une des voix, diminutions et ornementation, comme cela se faisait tout naturellement à l’époque. Tout au contraire, dans le sublime « Tu ergo quaesumus » (nous te supplions), nous avons choisi de laisser aux seules voix, dénudées de toute fioriture, le soin de dire l’humble prière des serviteurs « famulis » de Dieu. Pour les parties en plain-chant, nous avons, de temps à autre, selon l’usage du temps, assis la mélodie sur un discret « bourdon ». Dans les derniers versets, évoquant la gloire et l’espérance, nous avons laissé les interprètes donner libre cours à leur verve ornementale, dans le but de créer, au sein de cette architecture de perfection, quelques fusées, quelques volutes susceptibles d’évoquer les chapiteaux ornés de nos plus belles cathédrales […]
Extrait du livret tiré du coffret « XXe anniversaire des Pages et des Chantres », Olivier Schneebeli, août 2011.
Initialement destinée au disque, la captation sonore du concert donné à la Chapelle royale de Versailles le 11 décembre 2010, « Henri IV : le roi de réconciliation », grand concert produit et organisé par le Centre de musique baroque de Versailles, sera relayée par une production vidéo de la chaîne TV, ARTE
La réalisation confiée à Camera Lucida est signée Olivier Simonnet, mixage sonore : Jiri Heger
Captation sonore L’Atelier d’Euterpe : Thierry Géroux et Alexis Günst Horn
Édition discographique à paraître chez K617 début 2012 (Coffret de 3 Cd-audio)
* Captation audio/CMBV/TV-ARTE
Henri IV, Le règne interrompu (14 mai 1610)*
Commémoration nationale
« Vous ne me connaissez pas maintenant, vous autres ; mais je mourrai un de ces jours, et quand vous m’aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais et la différence qu’il y a de moi aux autres hommes » avait dit Henri IV à ses proches quelques heures avant sa mort. Prémonition ? Plutôt la conscience d’un destin exceptionnel qu’Henri a déjà institué en mythe de son vivant, par l’utilisation d’une intense propagande qui fonde la légende…
16 mai 1610. […] Rue de la Ferronnerie, le carrosse s’arrête soudain devant la taverne du « Cœur couronné percé d’une flèche » car deux charrettes, l’une chargée de foin l’autre de tonneaux, obstruent maintenant la rue étroite. Alors que des valets de pied s’affairent pour les faire ranger, le reste de l’escorte décide de couper par le cimetière des Innocents, puisqu’il est désormais impossible de rester près du carrosse qui frôle les bornes de la rue et les échoppes. C’est à ce moment précis qu’un « méchant et désespéré garnement nommé François Ravaillac » (Pierre de L’Estoile) surgit. L’occasion est trop belle. La voiture est arrêtée et les gardes sont occupés ailleurs. Le colosse aux cheveux roux s’élance armé dans sa main gauche d’un couteau à la longue lame effilée et au manche en corne de cerf. Prenant appui sur l’essieu de la roue et sur une borne de la rue, Ravaillac frappe le roi une première fois. La lame a pénétré entre la deuxième et la troisième côte, près de l’aisselle, mais le coup n’est pas mortel car le couteau a dû traverser la manche du pourpoint, le pourpoint puis la chemise du roi. Avant que quiconque n’ait pu comprendre ce qui se passait, l’assassin frappe une seconde fois, plus profondément. Le coup, porté plus bas, guide la lame entre la cinquième et la sixième côte. Celle-ci transperce alors le poumon gauche, sectionne la veine cave et crève l’aorte. Un troisième coup, porté immédiatement après le deuxième, traverse simplement la manche de Montbazon […]
Même s’il eut une sensibilité moins fruste que celle que lui prête l’imagerie populaire, Henri IV ne fut pas un « roi-artiste », encore moins un « roi-musicien », et la danse, pourtant indissociable de l’éducation aristocratique, était un exercice qu’il goûtait peu. La politique artistique qu’il mena révèle pourtant un projet culturel réel et il sut, malgré des difficultés encore fortes, restaurer un climat propice à la création. En matière de musique, son règne vit l’apogée des grands genres polyphoniques de la Renaissance mais aussi l’émergence de nouvelles formes d’expression, témoins des mutations d’une société de plus en plus raffinée…
Le Ministère de la Culture et de la Communication (Service interministériel des archives de France / Mission aux célébrations nationales et Secrétariat général / Département de la recherche et de l’enseignement supérieur et de la technologie) a souhaité faire du 16 mai 2010 une journée symbolique en hommage au grand roi.
Chaleureux et sincères remerciements au Centre de musique baroque de Versailles et à Thomas Leconte (UMR 2162/CNRS) commanditaire de nos travaux. Publication numérique de la Mission de la Recherche et de la Technologie : www.henri-iv.culture.fr/
* Communication sonore/CMBV-MCC-SIAF
Musique à Versailles*
Centre de Musique Baroque de Versailles
À nos 20 ans … 200 ans de Musique à Versailles !
Antoine Boësset, Robert Ballard… Jean-Baptiste Lully, Marc-Antoine Charpentier, Marin Marais, François Couperin… Jean-Philippe Rameau, François Rebel, André Campra, Michel Corrette… Nicolas Sacchini, François-Joseph Gossec, Wolfgang Amadeus Mozart… William Christie, Les Arts Florissants, Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre, Olivier Schneebeli, Louis Castelain, Antonio Florio, Hervé Niquet, Le Concert Spirituel, Jean-Claude Malgoire, La Grande Écurie et la Chambre du Roy, Christophe Rousset, Les Talens lyriques, Jérémie Rhorer, Philippe Pierlot, Frédérick Haas, Joël Suhubiette, Patrick Cohen-Akenine, Les Folies Françoises, Jérôme Corréas, Sébastien d’Hérin, Ricercar Consort, La Capella dei Turchini, Collegium Vocale de Gand, Maîtrise de Versailles, Ensemble Jacques Moderne, Véronique Gens, Patricia Petitbon, Paul Agnew, Isabelle Poulenard, Stéphanie d’Oustrac, Robert Invernizzi, Christophe Coin, L’Ensemble Baroque de Limoges…
Coffret de 20 Cd-Audio et 1 Cd-Rom : enregistrements réalisés à Versailles en automne 2007 et autres conduits lors de précédents festivals ou provenant des labels Glossa, Warner, K617, Universal, Laborie…
Enregistrements publics de la saison 2007 menés par Radio-France et l’Atelier d’Euterpe, captation sonore et mise en ondes Thierry Géroux, assistants son Alexis Günst Horn et Stéphane Hatterer, montage-mixage et mastering Studio Circé, direction artistique Louis Castelain, production MBF.
« […] Peut-on mieux évoquer Versailles que par sa musique, véritables feux d’artifices sonores ? Versailles est un rêve et le Centre de Musique Baroque contribue depuis 20 ans, avec les musiciens qui accompagnent son aventure à faire vibrer ses murs et ses chemins du bonheur infini d’une jeunesse éternelle.
Cet automne, le CMBV nous a donc offert pour fêter ses 20 ans, un festival digne des Plaisirs de l’Île enchantée. Rassemblant autour des quatre règnes qui se sont succédés en ces lieux, toute la musique qui y fut jouée, interprétée. Tentant de réunir sur quatre week-end, tous les noms de ceux qui firent cette musique, de Boësset à Lully, de Rameau à Rigel, de Charpentier à Couperin, de Lalande à Philidor, dans un Divertissement royal, au bonheur absolu! […] Reconnaissons que le CMBV nous offre ici un véritable bijou de la couronne baroque […] Ne mésestimez pas, les émotions du concert. Elles sont si vraies, si profondes, si bouleversantes, qu’aucune larme de plaisir ne doit leur être refusée ».
Extraits de 200 ans de Musique à Versailles ! par Monique Parmentier avec l’aimable autorisation de ResMusica.com.
* Captations audio/CMBV-MBF
Tricentenaire Marc-Antoine Charpentier (1643-1704)*
Commémoration nationale
Le 24 février 1704 disparaissait Marc-Antoine Charpentier, musicien discret et énigmatique, longtemps tombé dans l’oubli.
Auteur d’une oeuvre immense qui subsiste grâce aux manuscrits autographes conservés à la Bibliothèque nationale de France. Charpentier est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands compositeurs baroques.
Le Ministère de la Culture et de la Communication a souhaité faire du 24 février 2004 une journée symbolique en hommage à Charpentier. De nombreuses manifestations se dérouleront tout au long de l’année, en France et à l’étranger… L’ensemble de ces initiatives est relayé sur le site : www.charpentier-culture.fr, produit et réalisé par la Mission de la Recherche et de la Technologie du Ministère de la Culture et de la Communication.
Comité de pilotage : Catherine Cessac, Alexandra Hoffer, Jean-Pierre Dalbéra, Vincent Berthier de Lioncourt, Alain Brunet, Philippe Leclant, Patrick Lhôtelier.
Chaleureux et sincères remerciements à Catherine Cessac, commanditaire de nos travaux pour cette commémoration nationale, et aussi à la Société Marc-Antoine Charpentier, présidée par Jean-Jacques Allain. Les captations de concerts ont été réalisées initialement pour le Centre de musique baroque de Versailles.
Publication numérique réalisée par la Mission de la Recherche et de la Technologie : www.charpentier-culture.fr
* Communication sonore/CMBV